Il existe bel et bien un point commun entre le Mont-Blanc, la tour Eiffel et le viaduc de Millau… Lequel ? Leur altitude a été calculée par rapport à un marégraphe installé sur la Corniche de Marseille. C’est d’ailleurs par rapport à ce même marégraphe que toutes les hauteurs de France sont mesurées. Marseille Secrète vous en dit plus sur ce point zéro de l’altitude française.
Mais d’abord, c’est quoi un marégraphe ?
Le mot marégraphe désigne deux choses. Premièrement, il se réfère à l’appareil qui calcule les altitudes. Deuxièmement, il désigne aussi le bâtiment qui abrite le-dit appareil. Celui de Marseille est bien particulier car il fut installé au numéro 174 de la Corniche en 1885, soit plus de 135 ans en arrière. Ce marégraphe fonctionne toujours et continue à mesurer le niveau de la mer – c’est d’ailleurs le dernier des trois marégraphes de ce type qui est toujours en marche.
Et comment ça fonctionne ?
Il fonctionne grâce à un canal souterrain qui amène l’eau dans un puits qui se situe sous le marégraphe (le lieu). Pour que l’eau de la mer arrive dans ce puits sans encombre, il existe un dispositif qui sert à casser la houle lorsque la méditerranée est agitée. Si les chercheurs travaillent aujourd’hui avec un marégraphe numérique, le vieux marégraphe installé en 1885 fonctionne toujours !
Le marégraphe de la Corniche, le point zéro de l’altitude en France (et en Suisse !)
Et oui, il faut savoir que c’est depuis cet ancien marégraphe que toutes les altitudes de France sont calculées. Point zéro de l’altitude, c’est grâce à lui que l’on a défini que le Mont-Blanc mesure 4 810 mètres, que la tour Eiffel fait 324 mètres, ou que la Bonne Mère s’élève à 162 mètres. Par ailleurs, la Suisse n’ayant pas de littoral, elle se sert du marégraphe de Marseille pour ses propres références !
Pourquoi Marseille et comment soutenir le marégraphe ?
Si Marseille est la ville qui a été choisie pour abriter le marégraphe, c’est avant dû à la faible amplitude de ses marées. C’est en effet pour cette raison que la France à choisi ce lieu lorsqu’elle fut obligée d’en élire un à la demande des instances européennes en 1864. Classé Monument historique depuis 2002, la marégraphe nécessite néanmoins aujourd’hui des travaux de restauration et a lancé un appel aux dons pour que des bons citoyens et donateurs puissent lui venir en aide !