Après avoir envoûté le Vieux-Port cet été avec ses mélodies électro-pop, Kid Francescoli sera de retour à Marseille au So Good Maif Festival le 21 septembre prochain. Pour l’occasion, il nous confie ses souvenirs d’enfance, sa passion pour l’OM et les lieux de la cité phocéenne les plus magiques à ses yeux.
Cela fait bientôt un an que tu as sorti Sunset Blue, un sixième album inspiré par tes souvenirs au bord de la Méditerranée. À quoi ressemblait ta jeunesse et comment influence-t-elle ta musique aujourd’hui ?
Kid Francescoli : Sunset Blue, c’est une partie de ma jeunesse près de la Méditerranée, mais ce sont aussi mes racines algériennes et les lieux magnifiques que j’ai découverts en tournée. Je suis né à Paris et j’ai grandi en Corse avant d’arriver à Marseille à l’âge de 9 ans. Ce que mon enfance à Marseille m’évoque, ce sont avant tout mes rêves musicaux ; la découverte de groupes comme Queen, Nirvana, Oasis. C’est lors de mon adolescence, à Marseille, que j’ai su que je voulais faire de la musique.
Si tu devais recommander un artiste marseillais à nos lecteurs, lequel choisirais-tu ?
Kid Francescoli : Au studio, on est un peu dans un microcosme avec Diapositive, Date With Elvis et French79, qui sera aussi au So Good Maif Festival. Ce sont les artistes dont je me sens le plus proche, comme des frères musicaux. Mais il y a énormément de talents à Marseille, notamment des rappeurs comme SCH, Soso Maness et avant eux, Psy 4 de la rime ou encore IAM. J’aime beaucoup le rap mais je pense qu’il faut avoir en soi une certaine rage pour en faire. J’ai essayé, j’ai gardé ça pour moi. Mais j’ai été ravi d’inviter le rappeur américain Bamby H20 sur le titre “Sweet and Sour” de Sunset Blue. Ce type de nouvelles collaborations participe vraiment à la richesse sonore du projet.
Il paraît que ton nom de scène est inspiré d’Enzo Francescoli, un ancien joueur uruguayen de l’OM. Que représente l’OM pour toi et surtout : virage nord ou virage sud ?
Kid Francescoli : Virage nord ! L’OM, ça représente beaucoup de très bons souvenirs. C’est en moi, je ne peux plus m’en défaire. C’est une passion que je partage avec mes potes en allant au stade, et avec ma mère puisque c’est elle qui m’y emmenait petit. L’ambiance dans le virage est incomparable… C’est vraiment quelque chose à vivre. Même en dehors du stade, quand je suis en voyage ou en tournée, je regarde les matchs en loge. Parfois, c’est Simon (NDLR : French 79) qui me tient au courant du score sur le côté de la scène. Un jour, un mec du public m’a même montré le score du match en direct !
De Marseille, qu’est-ce qui te rend le plus fier ?
Kid Francescoli : Avant, quand on partait en vacances, on trouvait toujours qu’il n’y avait rien à faire à Marseille par rapport à tous les clubs et bars de grandes villes comme Barcelone, Paris ou New-York. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Je passe l’été à Marseille sans me dire que j’aimerais habiter dans une autre ville. Ça, c’est une fierté.
Quelles sont tes adresses et lieux préférés à Marseille ?
Kid Francescoli : Mes quartiers préférés sont le Vieux-Port, la Plaine avec le Cours Julien et Malmousque. Il y a beaucoup de restaurants que j’adore, il serait trop dur de n’en choisir que quelques-uns. Mais pour les clubs, sans hésiter, le Vice Versa à la Plaine !